🚀 psycho mail #20 : Ces peurs taboues qui te gâchent la vie (et comment s’en libérer)

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce vingtième psycho mail ! 

Vous pensez être la seule personne à avoir peur de vous faire pipi ou caca dessus en public ?
Spoiler : vous êtes loin d’être seul·e.

Et pourtant, c’est un sujet dont on ne parle quasiment jamais. Trop honteux. Trop “bizarre”. Trop gênant. Résultat ? Beaucoup vivent avec ça en silence, alors que c’est une peur très fréquente chez les personnes anxieuses.

😰 De quelles peurs s’agit-il exactement ?

• La peur d’avoir une envie soudaine et de ne pas pouvoir se retenir.
• La peur de ne pas trouver de toilettes.
• La peur de ressentir l’envie au “mauvais moment” (dans les transports, en réunion, en examen…).
• La peur de sentir mauvais, de salir ses vêtements, d’être jugé·e.
• La peur d’une gastro, d’une infection urinaire, d’un pet incontrôlable ou d’un “accident” en public.

   

Derrière ces peurs se cache souvent une angoisse profonde de perdre le contrôle. De se sentir piégé·e. D’être humilié·e. Et plus vous surveillez votre corps… plus il réagit à la panique.

🧠 Ce qui entretient le cercle vicieux

Certains réflexes semblent anodins, mais maintiennent en réalité votre anxiété :

• Aller aux toilettes “au cas où” avant chaque sortie.
• Éviter de boire ou manger avant un trajet.
• Choisir vos vêtements “au cas où”.
• Repérer les toilettes dès votre arrivée quelque part.
• Éviter certains lieux (cinéma, transports, files d’attente…).
• Porter des protections “au cas où”

   

Ces comportements de sécurité vous empêchent de vivre l’expérience rassurante dont vous auriez besoin : celle où tout se passe bien, sans contrôle excessif. Et l’anxiété reste là, intacte.

🔁 Reprendre le pouvoir, une étape à la fois

Il ne s’agit pas de vous forcer à tout affronter d’un coup. Mais de construire, petit à petit, une hiérarchie d’exposition, pour reprogrammer votre cerveau à ne plus voir du danger là où il n’y en a pas.

Voici quelques exemples d’expositions possibles (à adapter à votre situation) :

• Sortir sans passer aux toilettes “par sécurité”.
• Boire normalement avant une sortie.
• Aller dans un lieu public sans repérer les toilettes à l’avance.
• Prendre les transports sans “plan B”.
• Rester dans la sensation d’envie sans la soulager immédiatement.
• Laisser les vêtements ou protections “au cas où” à la maison.

   

Ce travail commence par une étape simple mais essentielle : vous auto-observer. Repérez les petits rituels rassurants, les évitements automatiques. Et défiez-les, un à un.

💡 Vous n’êtes pas vos symptômes

Vous n’êtes pas bizarre. Vous n’êtes pas sale. Vous n’avez pas un problème de contrôle.
Vous êtes une personne anxieuse, qui a appris à redouter certaines sensations corporelles.

Mais bonne nouvelle : cela s’apprend aussi, de ne plus les craindre.

Et chaque petit pas vers l’inconfort est un grand pas vers plus de liberté.
Vous en êtes capable, j’en suis certaine 🫶🏻