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🚀 psycho mail #19 : Et si vous n’aviez pas besoin d’ĂȘtre sur·e pour avancer ?

 
Bonjour Ă  toutes et Ă  tous et bienvenue dans ce dix-neuviĂšme psycho mail !
 
Vous connaissez cette sensation de malaise qui ne part pas tant que vous n’avez vĂ©rifiĂ© une Ă©niĂšme fois, tant que vous n’avez demandĂ© l’avis d’un proche, ou tant que vous n’avez fait le tour complet de vos pensĂ©es pour “en ĂȘtre sĂ»r·e” ?
 
Que ce soit dans le TOC de couple (“Et si je ne l’aimais plus vraiment ?”), le TOC de contamination (“Et si c’était encore sale ?”), le TOC de vĂ©rification (“Et si j’avais laissĂ© le gaz ouvert ?”), ou n’importe quel thĂšme de TOC, le fond du problĂšme est toujours le mĂȘme : votre cerveau cherche une certitude Ă  100 %. Et il ne la trouve jamais.
 
Et pour cause : elle n’existe pas.
đŸ€Ż Le TOC adore les questions sans rĂ©ponse
Le TOC a un talent particulier pour vous coincer dans des questions insolubles. Il ne vous demande pas juste : “Est-ce que c’est propre ?” 
 
Il vous demande :
âžĄïž “Est-ce que c’est vraiment propre, Ă  100 %, sans l’ombre d’un doute, sous toutes les conditions possibles et imaginables, mĂȘme les plus improbables ?”
 
Autant dire que c’est une mission perdue d’avance. Et c’est justement cela qui vous piùge.
 
🔁 Le piĂšge du “juste pour ĂȘtre sĂ»r·e”
Quand vous faites une compulsion (vĂ©rifier, demander, rĂ©flĂ©chir, comparer
), vous ressentez un soulagement immĂ©diat. Vous vous dites : “Ok, maintenant je suis rassuré·e.”

Mais ce soulagement est temporaire. TrĂšs temporaire. Parce que votre cerveau apprend une chose :
âžĄïž “Quand je doute, je vĂ©rifie. Et quand je vĂ©rifie, je me sens mieux.”
 
RĂ©sultat ? La prochaine fois que l’angoisse revient (et elle revient toujours), votre cerveau vous pousse Ă  refaire la mĂȘme chose. Vous renforcez le cercle vicieux.
 
đŸ§ȘPrenons Camille, qui souffre d’un TOC de couple.
Elle se demande sans arrĂȘt : “Et si je n’étais plus amoureuse ?”
 
Alors, elle :
  • relit ses anciens messages pour chercher une preuve de son amour,
  • se compare Ă  d’autres couples,
  • demande l’avis de ses amis (“Tu trouves qu’on est bien ensemble, non ?”),
  • essaie de ressentir quelque chose de fort Ă  chaque regard ou cĂąlin.

     
Et chaque fois, elle pense avoir trouvĂ© une rĂ©ponse… mais une nouvelle inquiĂ©tude dĂ©barque aussitĂŽt. Parce que ce que son TOC rĂ©clame, ce n’est pas un indice : c’est une garantie absolue.
 
đŸ™…â€â™€ïž La vĂ©ritĂ© que votre TOC ne veut pas entendre
Vous ne pouvez pas ĂȘtre sĂ»r·e Ă  100 %. Sur rien.
 
Et surtout pas sur des sujets aussi flous, mouvants, subjectifs que l’amour, la propretĂ© ou la moralitĂ© de vos pensĂ©es.
 
Mais c’est justement dans cette incertitude que vous pouvez vous libĂ©rer.
 
Car si vous arrĂȘtez de chercher cette rĂ©ponse parfaite, et que vous choisissez d’avancer malgrĂ© le doute, vous cassez le systĂšme du TOC.
 
đŸŒ± Quelques pistes pour commencer Ă  faire autrement
TolĂ©rer l’incertitude, ce n’est pas un talent innĂ©.
C’est une compĂ©tence que l’on peut entraĂźner, comme un muscle.
Voici trois premiùres pistes à explorer dùs aujourd’hui :
 
  1. Quand une pensĂ©e obsĂ©dante survient, demandez-vous : “Qu’est-ce que j’essaie de prouver ou de contrĂŽler ?”
    Le simple fait d’identifier le mĂ©canisme peut dĂ©jĂ  vous aider Ă  prendre du recul.
     
  2. Répondez-lui avec une phrase volontairement floue.
    Par exemple : “Peut-ĂȘtre que j’ai bien fermé  ou pas.”
    L’objectif n’est pas d’ĂȘtre dur·e avec vous-mĂȘme, mais de vous entraĂźner Ă  rester dans l’incertitude sans cĂ©der Ă  la compulsion.
     
  3. Observez comment votre inconfort monte
 puis redescend.
    Vous n’avez rien fait pour vous en sortir. Vous avez juste traversĂ©.
    Et c’est ça, la vĂ©ritable libertĂ© : ne plus avoir besoin de certitude pour respirer.
 
💌 En rĂ©sumĂ© :
Ce que votre TOC vous promet – la paix via la certitude – est un leurre.
Ce que vous pouvez rĂ©ellement construire – la paix via l’acceptation de l’incertitude – est bien plus solide.
 
Prenez soin de vous đŸ«¶đŸ»