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🚀 psycho mail #18 : Et si vous n’aviez pas besoin de comprendre pour aller mieux ?

 
Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce dix-huitième psycho mail !
 
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de ruminer, encore et encore, sans réussir à vous arrêter ? De tourner en boucle sur une émotion qui vous dérange : une tristesse que vous ne comprenez pas, une colère que vous trouvez démesurée, une jalousie que vous jugez honteuse ?
 
Et au lieu de simplement la ressentir, votre cerveau se met en mode analyse intensive. Il veut des réponses. Des explications. Une bonne raison de ressentir ce que vous ressentez.
Il lance des pensées en rafale : 
→ « Pourquoi est-ce que je ressens ça ? » 
→ « Est-ce que je suis trop sensible ? » 
→ « Est-ce que j’ai le droit d’être blessé·e par ça ? »
 
Vous repassez la scène dans votre tête. Vous revenez sur chaque mot, chaque regard, chaque détail. Vous tentez de trouver le truc qui justifierait votre émotion. Et tant que vous ne l’avez pas trouvé, vous continuez à ruminer. Comme si, sans explication logique, claire, implacable… vous n’aviez tout simplement pas le droit de ressentir ce que vous ressentez.
 
👉 Le problème, c’est que cette quête du “pourquoi” est parfois un piège. Pas toujours, bien sûr — il arrive que comprendre aide.
Mais souvent, surtout quand on est anxieux·se ou perfectionniste, le pourquoi devient un évitement déguisé. Une façon de contourner le vrai sujet : ressentir.
 
Prenons un exemple concret.
Vous sortez d’une réunion, un peu tendu·e. Quelqu’un vous a coupé·e plusieurs fois. Vous sentez un mélange de colère et de tristesse monter. Et tout de suite, votre mental s’emballe : 
→ « Est-ce que j’exagère ? » 
→ « Est-ce que c’est mon ego ? » 
→ « Peut-être que la personne ne l’a pas fait exprès. »
 
Vous analysez, vous cherchez à comprendre. Et vous passez totalement à côté d’une chose essentielle : votre émotion est déjà là. Vous pouvez la raisonner, la contester, la décortiquer… mais elle existe. Et une émotion, ça ne se valide pas avec des arguments.
Ça se vit. Ça se traverse.
 
Beaucoup de personnes que j’accompagne me disent : 
🗣 « Je n’ai pas le droit d’être triste, il y a des gens qui vivent bien pire. » 
🗣 « Je suis en colère mais je ne devrais pas, il/elle n’a pas fait exprès de me blesser. »
 
Et derrière ces phrases, il y a cette idée fausse qu’une émotion doit être légitime pour être ressentie. Qu’il faut prouver qu’on a “le droit” d’aller mal. Alors que non.
 
👉 Une émotion n’a pas besoin d’être juste, logique ou proportionnée pour exister. Elle n’a même pas besoin d’être cohérente avec vos valeurs, votre contexte ou votre image de vous-même. Elle a simplement besoin d’un peu d’espace.
 
Et si, au lieu de vous demander pourquoi vous ressentez cela, vous vous demandiez comment vous pouvez accueillir ce qui est là ?
🧭 Comment puis-je prendre soin de moi, ici et maintenant, sans chercher à résoudre l’émotion comme un problème ? 
🧭 Comment puis-je l’accueillir comme une vague — et non comme un signal d’alerte ou une faute à corriger ?
 
Parce que parfois, les ruminations ne sont qu’un moyen de rester dans la tête pour éviter le cœur. Elles donnent l’illusion de maîtriser… alors qu’en réalité, elles vous éloignent de ce dont vous auriez le plus besoin : Un peu de présence. Un peu de douceur. Un peu d’acceptation.
 
Alors, voici une petite phrase que je vous propose de garder en poche : ✨ Si cette émotion est là, c’est qu’elle a besoin d’être ressentie, pas expliquée.
 
Vous pouvez lui faire une place. Même sans la comprendre. Même si elle vous gêne. Même si elle ne « devrait pas » être là.
 
Et souvent, c’est à partir de là que l’apaisement commence.
 
Prenez soin de vous 🫶🏻

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