Aller au contenu Atteindre le pied de page

🚀 psycho mail #14 : Notre cerveau ne comprend pas les négations ! Vraiment ?

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce quinzième psycho mail !

 

Aujourd’hui, je vous propose de plonger dans un sujet qui peut vous aider à mieux comprendre (et alléger) l’anxiété liée à la santé : les biais cognitifs. Ces petits raccourcis mentaux influencent parfois notre vision de la santé et de la maladie, et ils ne nous facilitent pas toujours la vie.

 

Vous le savez peut-être, mais les personnes qui vivent avec de l’anxiété liée à la santé sont souvent plus sensibles à ces biais. En réalité, nous sommes tous sujets à ces biais cognitifs, mais ils peuvent devenir vraiment envahissants quand l’anxiété se pointe. Alors, pour faire le tri dans nos pensées, découvrons ensemble quatre de ces biais courants !

Le biais de confirmation

Le biais de confirmation, c’est ce réflexe de chercher et de retenir uniquement les informations qui confortent ce que l’on pense déjà. Ce n’est pas uniquement lié à l’anxiété de santé, mais quand elle s’en mêle, ce biais peut prendre des proportions importantes. Par exemple, si l’on est persuadé que « la plupart des maladies sont terribles et mènent inévitablement au décès », on va se concentrer sur les exemples qui le prouvent, en passant à côté de toutes les personnes qui vivent bien avec une maladie.

 

Exemple : Vous êtes convaincu(e) que « la plupart des maladies mènent à des souffrances horribles ». Du coup, vous allez surtout remarquer les cas graves, comme celui de quelqu’un atteint de cancer et parti en quelques mois, en oubliant les personnes de votre entourage qui gèrent très bien leur maladie.

 

La surestimation du négatif

Ce biais nous pousse à croire qu’un problème grave est plus probable qu’il ne l’est en réalité. C’est typique quand on commence à imaginer que chaque petit symptôme cache une maladie grave. Un mal de tête devient alors un signe de quelque chose de très sérieux. Résultat : on s’inquiète souvent pour rien et on s’imagine des scénarios catastrophiques, bien avant d’avoir le moindre diagnostic.

 

Exemple :« Ces petites secousses musculaires ? C’est sĂ»rement un symptĂ´me d’une maladie neurologique dĂ©gĂ©nĂ©rative. » Ou encore : « Ce ganglion ? Un cancer c’est sĂ»r. »

 

La sous-estimation du positif

Avec l’anxiété de santé, on peut aussi avoir tendance à sous-estimer les explications simples et bénignes pour nos symptômes. Plutôt que d’attribuer une toux aux allergies ou à un rhume classique, on va directement penser à des causes beaucoup plus graves, comme un problème respiratoire majeur. Ça crée un cycle de stress qui s’auto-alimente.

 

Exemple : « Ce mal de tĂŞte ne peut pas ĂŞtre bĂ©nin, c’est sĂ»rement le signe d’une tumeur. »

 

La catastrophisation

Enfin, la pensée catastrophique nous amène à croire que si quelque chose de négatif arrive, ce sera forcément désastreux. Quand on est dans ce type de pensée, on imagine que tout va s’effondrer si une maladie se déclare, sans envisager qu’il existe aussi des scénarios intermédiaires où on peut s’adapter, se soigner et même trouver un nouvel équilibre.

 

Exemple :« Si j’ai cette maladie, ma vie est finie. Je vais être seul·e et malheureux·e, sans aucune chance de bonheur. »

 

Conclusion, connaĂ®tre ces biais ne va pas vous permettre de sortir de l’hypocondrie en un claquement de doigt, mais ça devrait dĂ©jĂ  vous aider Ă  prendre du recul sur vos pensĂ©es quand elles se pointent !

 

Et gardez en tĂŞte que se dire que nos pensĂ©es nous jouent des tours, c’est bien mais agir Ă  l’inverse de ce qu’elles veulent qu’on fasse pour ne pas les valider et renforcer, c’est mieux !

 

Prenez soin de vous 

Les psycho mails

Pour recevoir les prochaines éditions des psycho mails : la newsletter qui vous aide à guérir de l’anxiété